Qu'est ce que le vrai Soi, ou Atman, dans l'Hindousime?
« Aussi vaste que l’espace qu’embrasse notre regard est cet espace à l’intérieur du coeur. L’un et l’autre, le ciel et la terre y sont réunis, le feu et l’air, le soleil et la lune, l’éclair et les constellations, et ce qui appartient à chacun ici-bas et qui ne lui appartient pas. » Chandogya Upanishad
Les concepts de « moi » et de « soi » sont définis différemment selon les disciplines (psychologie, philosophie, spiritualité ou religion).
Dans la philosophie yogique, le moi représente la perception que nous avons de nous-même (notre égo, ce qui nous permet de dire « je » et d’exister en tant que sujet) alors que le Soi correspond à notre nature profonde.
Le « moi » naît donc de la conscience de notre individualité. Or cette conscience étant limitée, imparfaite et soumise à des déterminismes, notre « moi » ne peut s’aligner avec notre être réel.
Le « Soi » est notre singularité objective, notre « être véritable ». Dans le yoga et l’hindouisme, le Soi est ce qu’il y a de plus universel en l’Homme, un noyau de vie situé au centre de nous-même (Atman en sanskrit ou essence).
« Il s’agit de « retrouver » ce que l’on est. Les anciens sages, les Naths, disaient que l’homme est à moitié né. Tout être est prédisposé à la re-naissance que l’on nomme éveil.
Tout est là, mais encore faut-il le discerner. Et cela est inscrit dans le corps. C’est toute la symbolique des centres d’énergie situés le long de la colonne vertébrale, les chakras.
Cette quête pourrait se résumer par la formule indienne : sat chit ananda – le fait d’être, la conscience d’être, la joie d’être. La connaissance va vers la joie.
On ne peut pas dissocier dans le yoga la mise en mouvement des énergies du corps et la mise en mouvement des énergies de l’esprit.
La connaissance n’est pas hors de nous, nous l’incarnons. Ananda, c’est le bonheur que l’on éprouve quand on a laissé à terre des fardeaux que l’on ignorait porter. » Bénédicte Niogret
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